Fiche technique de l'influenza aviaire
Maladie virale à tropisme respiratoire, digestif et nerveux touchant plusieurs espèces aviaires. Sa forme
la plus virulente est connue sous le nom de « Peste Aviaire » ou « Fowl Plague ».
Agent causal : c’est un Orthomyxovirus type A appartenant à la famille des Orthomyxoviridae.
Il possède deux caractéristiques antigéniques très importantes permettant son identification qui sont :
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Résistance modérée dans le milieu extérieur. |
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Forme sphérique ou filamenteuse. |
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Diamètre 80 à 100 nm. |
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Schift et drift : mutation très importante par combinaison et modification au sein du même sérotype. |
Touche toutes les espèces aviaires et de tout âge. |
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La dinde, le canard et le poulet sont les plus touchés. |
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L’homme, les chevaux et quelques espèces aviaires sauvages peuvent être aussi infectés. |
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Dans certains pays, la maladie se présente sous une forme endémique alors qu’elle est exceptionnelle dans d’autre. |
Les oiseaux aquatiques sont les réservoirs naturels majeurs du virus qui restent généralement asymptomatique et ne développent même pas d’anticorps. |
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Les dindons continuent à excréter le virus durant des mois après l’infection. |
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La transmission est horizontale par voie directe ( les fientes, les sécrétions oculaires et respiratoires ) ou indirecte ( chaussures, équipement, personnels, véhicules, les habits… contaminés ). |
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Élimination massive du virus dans les fientes qui peuvent contaminer les eaux de lacs. |
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La transmission entre les espèces aviaires est possible ( canard au poulet, dinde au poulet...). |
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Les sérotypes les plus fréquemment rapportés sont : H5N2 ; H7; N2 ; H7; N1 et H9. |
Les symptômes varient en fonction de l’âge, l’espèce, la virulence et le statut immunitaire de l’animal.
Il existe trois formes cliniques prédominantes qui sont :
Forme très pathogène : peste aviaire : Fowl Plague : infection Hautement virulente :
Apparaît surtout chez les poussins où la mort survient généralement sans développement de symptômes. |
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Apparition soudaine, durée d’évolution courte et la mortalité est proche de 100%. |
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Les symptômes qu’on peut observer sont :
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Influenza modérément pathogène :
Signes respiratoires :
Toux.
Eternument.
Râle.
Larmoiement.
Signes digestives :
Diarrhée.
Oedème de la tête et de la face avec des désordres nerveux.
Le taux de mortalité et de morbidité chez la dinde et le canard sont variables.
Souvent chez la dinde reproductrice on note une chute brutale ou même arrêt de la ponte avec détérioration de la qualité de l'oeuf.
La morbidité est élevée, la mortalité peut atteindre 50 à 70 %.
Influenza peu pathogène :
Infection inapparente. |
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Légers troubles respiratoires. |
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Diminution de la ponte. |
Varient en fonction de la pathogénécité du virus :
Peste aviaire
Foyers de nécrose au niveau de la rate, foie, poumon, reins, intestin, pancréas et d’autres organes.
Congestion, œdème, hémorragie et infiltration lymphoïde au niveau de nombreux site même au niveau du cerveau.
Cyanose et œdème des pattes.
Pétéchies sur la graisse abdominale, sur les surfaces des muqueuses et des séreuses.
Pétéchies sur le proventricule, les amygdales cæcales et les plaques de payer.
Forme modérément pathogène
Exsudation fibrineuse des sacs aériens, de l’oviducte, du péricarde.
Pneumonie.
Sinusite exsudative souvent chez le canard et le dindon.
Petits foyers de nécroses sur la peau, la crête, les barbillons, sur le foie, les reins ou même sur les poumons.
Congestion, œdème et hémorragie de plusieurs sites aussi.
Forme peu pathogène
Inflammation de la trachée, des sinus, des sacs aériens et des conjonctives.
Chez les femelles pondeuses on note une régression ovarienne et une involution de l’oviducte.
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Suggestif :
Symptômes, lésions et historique de la maladie.
Isolement et identification de l’agent causal :
Prélèvement : trachée, sacs aériens, poumons, exsudat sinusal… |
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Inoculation : au niveau de la cavité allantoïdienne ou dans le liquide amniotique des œufs embryonnées. |
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Confirmation : test d’hémaglutination => si test positif faut différencier entre PMV et l’Orthomyxovirus ( OMXV ) => plusieurs moyens :
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Newcastle. |
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Mycoplasmoses. |
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Chlamydiose. |
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Choléra aviaire. |
Double diffusion en milieu gélifié. |
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ELISA. |
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IH ( pour les sérotypes H7 ET H5 ). |
C’est une maladie contagieuse à déclaration obligatoire et si un troupeau est contaminé il faut prendre les mesures de police sanitaire. |
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Mettre les animaux nouvellement introduits en quarantaine. |
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Prendre les mesures de biosécurité sanitaire et respecter les règles d’hygiène. |
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Les autovaccins ont donné les meilleurs résultats. |
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Les vaccins utilisés sont seulement inactivés et pas de vaccin vivant tenant compte du risque de contamination des volailles et même de l’homme. |
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Autres pays ont adopté une combinaison des mesures de police sanitaire et de la vaccination. |
Pas de traitement efficace mais une bonne alimentation associée à un respect des techniques d’élevage et
à l’utilisation des antibiotiques à large spectre peuvent réduire les pertes secondaires dues aux complications