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  Fiche technique de l'influenza aviaire

Définition 

 

    Maladie virale à tropisme respiratoire, digestif et nerveux touchant plusieurs espèces aviaires. Sa forme

la plus virulente est connue sous le nom de «  Peste Aviaire » ou «  Fowl Plague ».

 

Etiologie 

Agent causal : c’est un Orthomyxovirus type A  appartenant à la famille des Orthomyxoviridae. 

 

Il possède deux caractéristiques antigéniques très importantes  permettant son identification qui sont : 

Hemaglutinine ( au nombre de 13 ).

neuraminidase ( au nombre de 9 ).

 

Résistance modérée dans le milieu extérieur.

 

Forme sphérique ou filamenteuse.

 

Diamètre 80 à 100 nm.

 

Schift et drift : mutation très importante par combinaison et modification au sein du même sérotype.

Incidence 

Touche toutes les espèces aviaires et de tout âge.

La dinde, le canard et le poulet sont les plus touchés.

L’homme, les chevaux et quelques espèces aviaires sauvages peuvent être aussi infectés.

Dans certains pays, la maladie se présente sous une forme endémique alors qu’elle est exceptionnelle dans d’autre.

Epizootiologie 

 

Les oiseaux aquatiques sont les réservoirs naturels majeurs du virus qui restent généralement asymptomatique et ne développent même pas  d’anticorps.

Les dindons continuent à excréter le virus durant des mois après l’infection.

La transmission est horizontale par voie directe ( les fientes, les sécrétions oculaires et respiratoires ) ou indirecte ( chaussures, équipement, personnels, véhicules, les habits… contaminés ).

Élimination massive du virus dans  les fientes qui peuvent contaminer les eaux de lacs.

La transmission entre les espèces aviaires est possible ( canard au poulet, dinde au poulet...).

Les sérotypes les plus fréquemment rapportés sont : H5N2 ; H7; N2 ; H7; N1 et H9.

Signes cliniques 

 

Les symptômes varient en fonction de l’âge, l’espèce, la virulence et le statut immunitaire de l’animal.

Il existe trois formes cliniques prédominantes qui sont :

Forme très pathogène : peste aviaire : Fowl Plague : infection  Hautement virulente :

Apparaît surtout chez les poussins où la mort survient généralement sans développement de symptômes.

Apparition soudaine, durée d’évolution courte et la mortalité est proche de 100%.

Les symptômes qu’on peut observer sont :

 

Détresse respiratoire.

 

Larmoiement.

 

Diarrhée.

 

Cyanose et œdème de la crête et des barbillons.

Influenza modérément pathogène :

Signes respiratoires :

 

Toux.

 

Eternument.

 

Râle.

 

Larmoiement.

Signes digestives :

 

Diarrhée.

Oedème de  la tête et de la face avec des désordres nerveux.

Le taux de mortalité et de morbidité chez la dinde et le canard sont variables.

Souvent  chez la dinde reproductrice on note une chute brutale ou même arrêt  de la ponte avec détérioration de la qualité de l'oeuf.

La morbidité est élevée, la mortalité peut atteindre 50 à 70 %.

Influenza peu  pathogène :

Infection inapparente.

Légers troubles respiratoires.

Diminution de la ponte.

Lésions 

Varient en fonction de la pathogénécité du virus :

Peste aviaire

Foyers de nécrose au niveau de la rate, foie, poumon, reins, intestin, pancréas et d’autres organes. 

Congestion, œdème,  hémorragie et infiltration lymphoïde au niveau de nombreux site même au niveau du cerveau.

Cyanose et œdème des pattes.

Pétéchies sur la graisse abdominale, sur les surfaces des muqueuses et des séreuses.

Pétéchies sur le proventricule, les amygdales cæcales et les plaques de payer.

Forme modérément pathogène

Exsudation fibrineuse des sacs aériens, de l’oviducte, du péricarde. 

Pneumonie.

Sinusite exsudative  souvent chez le canard et le dindon.

Petits foyers de nécroses sur la peau, la crête, les barbillons, sur le foie, les reins ou même sur les poumons.

Congestion, œdème et hémorragie de plusieurs sites aussi.

Forme peu pathogène 

Inflammation de la trachée, des sinus, des sacs aériens et des conjonctives.

Chez les femelles pondeuses on note une régression ovarienne et une involution de l’oviducte.

 

 

g7 g6
g4 g3
g2 g1  
  g5  

 

Diagnostic 

 

Suggestif : 

 Symptômes, lésions et historique  de la maladie.

Confirmation :

Isolement et identification de l’agent causal :

Prélèvement : trachée, sacs aériens, poumons, exsudat sinusal…

Inoculation : au niveau de la cavité allantoïdienne ou dans le liquide amniotique des œufs embryonnées.

Confirmation : test d’hémaglutination => si test positif faut différencier entre PMV et l’Orthomyxovirus ( OMXV ) => plusieurs moyens :

Microscope électronique : nucléocapside très visible dans les préparations de PMV alors qu’elle est  généralement absente dans l’OMXV. 

Test d’hémolyse :

 

Si hémolyse à un PH < 6 => OMXV.

 

Si hémolyse à un PH  entre 7 à 7.2 => PMV.

IF.

Diagnostic Differential :

Newcastle.

Mycoplasmoses.

Chlamydiose.

Choléra aviaire.

Sérologie :

Double diffusion en milieu gélifié.

ELISA.

IH ( pour les  sérotypes H7 ET H5 ).

Contrôle et Prévention 

C’est une maladie contagieuse à déclaration obligatoire et si un troupeau est contaminé  il faut prendre les mesures de police sanitaire.

Mettre les animaux nouvellement introduits en quarantaine.

Prendre les mesures de biosécurité sanitaire et respecter les règles d’hygiène.

Les autovaccins ont donné les meilleurs résultats.

Les vaccins utilisés sont seulement inactivés et pas de vaccin vivant tenant compte du risque de contamination des volailles et même de l’homme.

Autres pays ont adopté une combinaison des mesures de police sanitaire et de la vaccination.

Traitement 

  Pas de traitement efficace mais une bonne alimentation associée à un respect des techniques d’élevage et

à l’utilisation des antibiotiques à large spectre peuvent réduire les pertes secondaires dues aux complications